Commission Suisse de Géophysiqe

Analyse systématique des anomalies de Bouguer de la Suisse

Rapport final 2009

E. Klingelé


Résumé

 

Le rapport décrit le travail effectué dans le cadre du projet «  Analyse systématique des anomalies de Bouguer de la Suisse » ainsi que les principaux résultats obtenus.

En 2005, durant sa séance de printemps, la Commission Suisse de Géophysique nous a donné un mandat pour poursuivre une analyse systématique des données gravimétriques de la suisse, données produites par les collaborateurs de la dite commission. Ces données consistent en plus de 22‘000 stations gravimétriques couvrant l’ensemble du territoire et un peu les régions avoisinantes. Sur ces stations ont été calculées les anomalies de Bouguer pour deux densités avec des corrections topographiques allant jusqu’à 167 km du point de mesure. A l’aide de ces données ponctuelles ont été produites 22 cartes des anomalies de Bouguer,  à l’échelle 1/100‘000 et pour une densité de correction de 2.67. Pour la production de ces cartes de Bouguer les auteurs de celles-ci ont produit 22 grilles de données, avec une maille de 250m, obtenue par interpolation à l’aide d’un B-Spline bidimensionnel. La totalité de l’analyse présentée ici a été faite à l’aide des données de ces grilles soit en les assemblant soit en en extrayant des profils sur les anomalies à caractère bidimensionnel. Ce travail d’analyse c’est poursuivi sur les années 2006 à 2008 et c’est un résumé des résultats de cette investigation qui est présenté dans le présent rapport. Afin de simplifier la lecture de ce rapport nous avons choisi de le diviser en quatre parties.

 La première partie traite des travaux préliminaires comme la subdivision du territoire et l’étude des performances de la déconvolution d’Euler en trois dimensions. La seconde partie traite de l’analyse des données du Jura et du bassin molassique alors que la troisième traite des Alpes et des Préalpes. Enfin la quatrième partie contient une synthèse des résultats placés dans leurs contextes géologiques.

Les données ont été préalablement subdivisées en 23 zones, chacune couvrant une surface de 51 par 51 kilomètres, chacune définissant une grille de 256 par 256 avec une maille de 250 mètres.

Sur chacune de ces grilles trois champs régionaux ont été calculés au moyen de polynômes algébriques dont les coefficients  ont été déterminés par moindres carrés. Par soustractions de ces champ régionaux aux anomalies de Bouguer, ont été produites les anomalies résiduelles sur lesquelles l’interprétation s’est faite.

Les anomalies de la partie couvrant le Jura et le bassin molassique ont été traitées par la déconvolution d’Euler en trois dimensions ainsi que sur des profils par la méthode du signal analytique et par le déconvolution d’Euler en 2D.  Ces procédures ont été appliquées aussi bien sur les résiduelles brutes que sur celles corrigées des effets des sédiments quaternaires. Pour cette dernière correction une carte des épaisseurs du quaternaire a été produite en utilisant les documents publiés. Finalement une comparaison des solutions obtenues par la déconvolution d’Euler en 2D et par la méthode du signal analytique a été conduite par la méthode de l’analyse discriminante.

La partie couvrant le Alpes et les Préalpes a fait l’objet d’un traitement similaire sur les résiduelles brutes. Afin d’éliminer l’effet des différences d’altitudes, les résiduelles de cette partie ont été prolongées sur un plan horizontal d’altitude légèrement supérieur à l’altitude du plus haut point de la zone. Pour ceci le développement d’une technique de prolongation des anomalies de Bouguer, de la surface de support sur un plan horizontal, a été nécessaire

Finalement un assemblage de l’ensemble des solutions a permit une représentation sur des fonds tectoniques et sur des cartes de synthèses géologico-tectoniques.